Traire une cinquantaine de chèvres à la main, ce n’est pas de tout repos… Mais c’est aussi le meilleur moyen de préserver la santé de nos bêtes et la qualité du lait.
Nous aimons profondément ce geste ancestral qui assure une relation franche avec l’animal, dans une ambiance calme et silencieuse. Seule ou à plusieurs, ce moment convivial est l’occasion d’entrer en contact direct avec chaque bête, et de se faire un avis précis sur son état de santé (fièvre et baisse de lait sont instantanément détectées). Après 7 années de traite manuelle, nous n’avons encore jamais rencontré une seule infection mammaire ! De plus, cette pratique assure la typicité de notre lait, qui n’est pas altéré par les chocs infligés par les coups de pompe de la machine à traire, ni par les eaux résiduelles ou produits de lavage des tuyaux.
De février à juillet, nous trayons matin et soir. Cela correspond à environ 100 litres de lait quotidien, prélevés en 4 heures (2h30 le matin et 1h30 le soir).
Puis quand vient l’été avec ses chaleurs et son herbe moins riche, nous passons en monotraite, ce qui nous fait perdre une dizaines de litres de lait par jour, en nous faisant gagner presque deux heures de boulot. Et d’ailleurs ce lait prélevé en monotraite étant plus concentré et donc plus riche, il nous permet de fabriquer proportionnellement plus de fromages…
La saison de lait se termine tranquillement en novembre, quand nous tombons à 20 litres de lait produits par jour, afin d’offrir à ces dames un repos bien mérité de trois mois avant les futures mises-bas.